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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 18:16

Rien à faire, les copains ont beau ne pas être les mêmes sur les différentes courses auxquelles j’ai participé cette saison, je suis abonné à la seconde place du classement intraclub. La faute à une course à pied lamentable sur une surface pour laquelle je ne me suis pas entrainé cette année. Inutile de mentir, j’étais informé de la qualité des chemins mais je ne me suis pas suffisamment entrainé. Olivier réalise une solide course à pied et termine premier du club. Jebout performant sur le début de course à pied ne reviendra finalement pas sur moi, la faute à des ennuis gastriques. Jerome Serre et Alain complète le classement. Enfin tout ça ne compte que pour la gloriole intraclub et les petits challenges qu’on se lance entre nous. Faut se fixer des objectifs à sa portée n’est ce pas ?

Samedi matin, je retrouve Olivier et Alain, notre premier défi est de faire rentrer les trois vélos plus les affaires dans le break pour covoiturer. Dubitatif au début, tout rentrera finalement aisément à la condition d’enlever les selles des vélos. C’est parti pour 4h de voiture sur des belles nationales et des routes à chèvre ou personne ne vomi. Arrivé au camping à Bauduen, nous prenons disposition du chalet, impeccable, on aurait pu loger en tout 6 personnes pour 90€, nous sommes 3 et ça le fera largement. Il s’agit du camping des Vallons, nous n’y avons passé qu’un court moment, mais l’accueil et le camping sont top. Il est juste un peu loin du lac, c’est dommage. Petite sieste, je suis fatigué et fébrile, ennui gastrique et gorge qui gratte. Puis nous partons prendre possession des dossards au village des Salles sur Verdon, village organisateur. Arrivée sur place, l’organisation semble déjà rodée pour une première, nous sommes marqués au tampon encreur, des bons gros numéros comme il faut. Nous consacrons ensuite un long moment à flâner et repérer le parc à vélo, ainsi que le lac ou nous nagerons. S’en suit un coca en terrasse, puis resto avec tous les copains, moment vraiment sympa d’avant course. Les pâtes sont bonnes et le prix très correct, chez Lulu si vous passez par-là, attendez tout de même un moment car ils sont saisonniers et ont fermé jusqu’au printemps. Malgré ma veste, je pèle à en claquer des dents, on assiste au feu d’artifice, je pense au concept de Nature car l’accent de l’épreuve est tourné vers l’éco-responsabilité, je ne vois pas ce qui pourrait polluer plus que cela, mais ça fait partie d’une organisation réussie. Retour au chalet, grande douche bien chaude pour moi et dodo, demain on se lève tôt.

 

6h30 : Debout, heu Alain se lève direct. Pour ma part, je m’arrache du lit et Olivier aussi. Olivier cuit les pâtes ou la pâte, on ne sait pas trop, toujours est-il qu’on se sert avec le couteau ! On charge la voiture, les vélos, un coup de balais on met la clé dans le coffre électrique, on passe dire au revoir aux gérants et direction le départ. On trouve une place sans trop galérer, on est pile dans le timing.
Direction le parc à vélo.
Je retrouve les Jerôme qui sont juste en face de moi et nous sommes situées juste à côté des meilleures féminines. C’est toujours des occasions sympas de voir le matériel et les petits trucs que les meilleur(e)s peuvent faire pour optimiser leur transition. Rien de révolutionnaire et pour la combi c’est pareil, elles commencent par mettre les jambes et ensuite les bras, bref le secret n’est pas là…
Tandis que je me rapproche du plan d’eau, je me rends compte que je n’ai pas mis ma ceinture cardio. Ne disposant pas de l’équipe d’assistance de choc que j’avais à Roth, il faudra faire sans. Ce sera l’occasion de tester le vélo aux sensations sur une course sans objectif. Malgré les 19° annoncés, l’eau me parait bien fraiche, j’ai la barre au front à l’échauffement. Je ne suis pas plus en forme qu’hier soir et mets ça sur le compte d’un état légèrement fiévreux. Je pars vite me placer après un rapide échauffement, j’aimerais partir en tête pour ne pas avoir à me bagarrer dans la mêlée. Je suis bien placé, il reste environ 15’ d’attente. La zone de départ est très large et permet d’optimiser un départ à 800, c’est une grève constituée de galets plus ou moins gros. En première ligne, je passe les plus gros galets vers l’arrière pour éviter que certains ne se cassent les pieds dessus. N’ayant pas trop visualité le parcours natation, je demande à mon voisin ou il faut aller, bien m’en prend car je n’avais pas prévu de nager aussi loin. De toute façon j’aurais suivi la meute, mais c’est toujours mieux d’éviter les surprises.

Nous sommes à 5’ du départ, l’ambiance monte, la musique techno nous motive et nous réchauffe un peu. Puis le décompte final est lancé, un coup de corne de brume puis nous nous élançons en courant sur les galets bien ronds, bizarrement ils font moins mal aux pieds qu’il y a 20 minutes. Alors que je m’attends à me faire sauter dessus par une dizaine de bonhomme, le départ est étonnement tranquille, je comprendrai en voyant les vidéos que personne ne court derrière pour se mettre à l’eau (merci les galets). C’est parti pour 2km de natation, l’absence de la bagarre générale du départ me permet de placer ma nage et de nager long dès le départ. Je ne me mets aucune pression, je suis ici pour prendre du plaisir et retrouver quelques sensations.  Je prendrai un malencontreux coup de coude sur les lunettes, mes lunettes sont en plastiques simples et l’absence de joint n’amorti pas le choc, ça fait un mal de chien mais la lunette ne se remplit pas de sang, cool. Je prends des pieds et essai de me concentrer sur ma technique toujours perfectible en eau vive. Je me rends alors compte que bien concentré je remonte aisément sur le nageur devant, en revanche dés que je suis moins attentif il me distance. L’an prochain, il faudra peut-être que je songe à nager plus en eau vive, afin d’apprendre à allonger malgré la combinaison.
Je sors de l’eau en 33è position, classement qui me satisfait amplement. Un point me chagrine tout de même, moins je suis assidu aux entrainements de natation et meilleurs sont mes classements pendant les courses… Depuis Roth, je ne nage qu’une fois par semaine et encore…

Je sors de l’eau devant la deuxième féminine, le parc est encore bien rempli, ça fait plaisir pour une natation sans pression ou j’ai nagé droit. Ma transition n’est pas trop pourrie, je ne prends finalement pas les manchettes, le soleil s’est levé et il semble faire bon.

 

Sortie du parc à vélo, nous suivons la route légèrement défoncée du bord de plage. Ne voyant personne devant, je tourne à droite mais il s’agit de l’entrée d’un camping. Des spectateurs m’informent très rapidement de mon erreur. Je reprends la route normale, une petite descente, une montée et entre les deux une belle cuvette pleine de sable. « Pas freiner, non pas freiner ! ». Nous sommes maintenant sur la belle route de l’épreuve. Seul deux portions sont relativement limites, la petite portion que je viens de prendre et la longue portion plane après la Terrible. Pour le reste, nous roulons sur un vrai billard et sur les portions plates en vélo de chrono, c’est juste génial.
Nous attaquons par la montée sur Aiguines, je me fais doubler mais sans cardio et roulant aux sensations, je veux éviter de me griller dés le départ. Je suis moins puissant que pour Roth et je compense en augmentant la vélocité (coup de pédale/minute). La montée se passe tranquillement, Alexandra Louison me dépasse aisément. Nous passons dans le village, ça redevient plat, je me ravitaille, malheureusement ça remonte. Il n’y a rien de pire pour s’asphyxier que de manger en montée. Nous venons à bout de cette côte supplémentaire puis ça descend. En descente, je reprends un bon paquet d’athlète, je suis de plus en plus à l’aise sur le vélo de chrono. Nous repassons devant les Salles sur Verdon pour attaquer la deuxième partie du parcours, le tour du lac. Le profil général est descendant jusqu’au km35, c’est la partie que j’ai le plus apprécié sur le vélo, mais je me rends compte que ma selle descend. Se pose alors un cruel dilemme, s’arrêter ou continuer ? Je décide de continuer, pour le moment elle semble coincée par l’adhésif que j’ai collé pour repérer la hauteur de selle. Puis nous remontons doucement pour passer juste en dessous de Moustier Sainte Marie, j’essaie de repérer sans succès la chaine tendue entre les deux vallées. Un rond-point, une courte descente sur un bitume approximatif et c’est la grimpette du jour, de l’année même pour moi. Cette montée possède plusieurs petits noms dont la Terrible ou l’Enfer du Sud, il s’agit d’une côte de 2km dont le pourcentage moyen serait de 16-17%, bon ben je suis scotché. Brice Feuillu, cycliste pro membre de l’équipe Saur-Sojasun qui participe à l’épreuve l’avalera à près de 30 de moyenne avec  des cuisses deux fois plus petites que les miennes (en montée le poids est un ennemi). Je ne m’enflamme pas et garde du jus pour des portions plus plates. J’essaie de temps en temps de me rassoir sur la selle, mais impossible d’appuyer sur les pédales il faut se remettre en danseuse. Un spectateur nous encourage « arrivée à 500M, il faut y aller », 500M c’est le quart de la bosse, on va attendre un peu avant d’y aller. On voit la fin, un orchestre de percussion nous regonfle le moral à bloc et c’est oublié, retour sur les prolongateurs pour une longue partie plate sur un bitume défoncé, la route est peu passante, la plupart des athlètes roulent donc au milieu pour éviter de se faire secouer. Je repasse Alexandra Louison qui m’avait repassé dans la montée parce que je l’avais repassé dans une descente… Et je file à bonne allure, nous sommes à mi-parcours, c’est le top, je passe un très bon moment, les réglages que j’ai modifié sur le vélo me semble profitable. Direction Baudinard, la plus belle partie du parcours sur un vélo de chrono à mes yeux. Je commence à être isolé, c’est signe d’un placement honorable. Il y a juste un gars qui me double dans les montées, je le reprends systématiquement dans les descentes et les plats. Ca fait du bien de faire une course ou ça ne drafte pas. La montée vers Baudinard est sympa, par contre nous empruntons la même route en montée et en descente. Ca a un côté sympa mais il faut rester très vigilant, certains ont des trajectoires un peu large en descente. Quelques kilomètres de plats puis nous remontons vers Bauduen, la montée ne présente pas de difficultés particulières mais elle est longue, c’est l’une des plus courtes du jour, mais je la trouve interminable. Nous attaquons les dix derniers kilomètres, les cuisses commencent à tirer et les crampes ne sont pas loin. J’ai hâte de passer à autre chose. Je termine ce magnifique parcours vélo dans un cadre idyllique avec vue sur lac en 2h52, je suis classé environ 60è et pour une course tranquille, je suis plutôt satisfait.

Transition réalisée, me voilà parti sur la Course à pied que je crains pour plusieurs raisons. Le début commence sur le plat, je vise de tenir le plus longtemps possible 13 km/h, à l’exception des montées et descentes. Après quelques centaines de mètres, je ressens une gène respiratoire comme sur les dernières courses, je ralentis tout de suite, essai de me détendre et ça passe, je peux ré accélérer, content. Au final, je vais complètement oublier l’allure, nous courrons sur des chemins tantôt en terre, tantôt en caillasse, je paye clairement ma façon de me préparer exclusivement sur bitume et terrain plat. Je manque de tonicité sur les appuis latéraux, mes genoux se cognent régulièrement, les chevilles se tordent, bref, un mauvais moment à passer. Je suis subjuguer par l’allure des premières féminines, c’est certain, je ne sais pas courir. Nous faisons demi tour au bout de 7km, je croise Olivier Meyrat qui file à bon train. J’avais pour objectif de terminer premier du club sur cette course, mais ça fait déjà 5km que je ne me fais plus d’illusion. Jerôme Boutant n’est pas loin derrière, mais semble mal en point, soucis digestif et départ en CAP un poil trop appuyé peut être. Ne le recroisant pas, je ferai ce que je peux pour contenir son retour. Dans cette partie course à pied, il y a un mur ou quasiment tout le monde marchera, sur 700 partants, moins de 10 auront trottinés. Perso, je suis blindé de crampes et je dois m’arrêter en haut pour m’étirer doucement. Il y a aussi une montée d’escalier que j’avais repéré mais je n’avais pas compris qu’on la prenait deux fois, j’ai le moral scié. Je prendrai un peu de plaisir à courir les derniers hectomètres qui sont sur « le bitume » pour en terminer, heureux et enfin libéré pour cette saison.

Je retrouve Olivier qui m’attend sur la ligne et nous filons au ravito, trouver un coin d’ombre, mettre les jambes en l’air et boire du jus de Pomme qui était trop trop bon. Nous laissons le temps filer en attendant tous les copains, ça fait du bien de ne rien faire, allonger, regarder les nuages passer…

 

Retour sympathique en voiture en chantant Dave car nous ne captons que Nostalgie dans la montée du col de l’Espinousse, le GPS nous a bien niqué, la route la plus courte n’est pas forcément la moins longue. On a vraiment un club sympa, quel que soit les personnes avec lesquelles j’ai covoituré cette année, ça s’est toujours super bien passé. Merci à tous pour ces bons moments : « On n’est pas là pour se faire chier ! »

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